• Communes : COLLEVILLE-SUR-MER (14) , SAINT-LAURENT-SUR-MER (14) , SAINTE-HONORINE-DES-PERTES (14)

     

    Situé sur un plateau entaillé par deux vallées, le relief du site - protégé depuis 1979 -  d’Omaha Beach s'adoucit vers la mer sous forme d'une falaise morte, bordée d'une zone humide et d'un mince cordon dunaire rongé  par une forte érosion marine. L’intérêt paysager et biologique du site de 187 hectares repose sur la présence d’une multitude de milieux caractérisés par les landes et pelouses hautes, les boisements et les terrains agricoles souvent entourés de haies de haut jet.

     

    OMAHA BEACH

    Omaha Beach est un site chargé d’histoire situé entre les hautes et instables falaises du Bessin et celles de Saint-Pierre-du-Mont et de la Pointe du Hoc. Cette portion de littoral, des communes de Colleville-sur-Mer et de Saint-Laurent-sur-Mer, présente un cordon dunaire limitant des zones humides. Celles-ci s’étendent au pied d’une falaise morte bien moins abrupte qu’ailleurs sur cette côte.

    Cette configuration géographique eut des conséquences dramatiques lors du Débarquement du 6 juin 1944. Là, les 29e  et 1er  divisions américaines ont été quasiment réduites à néant par la 352e  division allemande, qui tira grand avantage de sa situation dominante sur la falaise. Ce fut un véritable carnage, à l’origine du surnom de la plage, « Omaha la sanglante». Un millier d’hommes y périt en un seul jour. 

      

    OMAHA BEACH

    Enclavé dans le site du Conservatoire du littoral, le cimetière américain de Colleville-sur-Mer est une concession américaine sur le sol français gérée par le gouvernement américain via l’Américan Battle Monument Commission (A.B.M.C.). Là, reposent 9 387 soldats américains tombés lors du Débarquement ou dans les opérations qui suivirent.

     


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  • Commune(s) : CRICQUEVILLE-EN-BESSIN (14) , SAINT-PIERRE-DU-MONT(14)

     

    Plus de soixante ans après, la Pointe du Hoc est quasiment restée dans « son jus ». Le sol est lunaire, constellé de trous d’obus, éventré. Sur le site, il est simple de comprendre ce qu’a pu être l’expression de la folie des hommes, mais aussi de l’héroïsme de quelques-uns. Le site de 25 hectares conserve l’ensemble de ses casemates et autres défenses du Mur de l’Atlantique. Ainsi ce site présente une surface de 25 hectares protégée depuis 1978.

    La Pointe du Hoc

    La pointe du Hoc marque la frontière naturelle entre les hautes falaises du Bessin à l’est et les grèves de la baie des Veys à l’ouest. Mais ce cap n’est pas connu pour cela. C’est pour l’une des plus durs batailles du Débarquement que ce site est entré dans l’histoire du XXe siècle.

    La Pointe du Hoc

    Objet de nombreux films, la prise de la pointe du Hoc par les deux cent vingt-cinq rangers du 2e bataillon du colonel Rudder, alias « Big Jim », est un épisode héroïque du Débarquement du 6 juin 1944. Défendue par une puissante batterie côtière de six canons, le Bec du Hoc, comme on disait par ici, était une position stratégique à prendre très rapidement afin de garantir le succès du Débarquement sur les plages d’Utah à l’ouest et d’Omaha Beach à l’est.Dans des conditions de mer déplorables, les rangers débarquent au pied de la falaise à 7h10 sous un déluge de feu. Les deux cents soldats allemands de la garnison engagent le combat du sommet de la falaise.

    Au prix de pertes très lourdes et d’un courage immense, les premiers rangers gravissent la falaise pour finalement découvrir des casemates vides de leurs canons. Ceux-ci sont retrouvés quelques heures plus tard abandonnés dans des champs. Soixante dix-sept jeunes Américains payent de leur vie la conquête de cette pointe du Hoc.

     


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  • Histoire 

    Inauguré officiellement en 1956 avec son mémorial, ce cimetière honore les soldats américains morts pendant la bataille de Normandie lors de la Seconde Guerre mondiale. Cette nécropole de 70 hectares est installée sur les hauteurs qui surplombent la plage d'Omaha Beach, l'une des plages du débarquement de Normandie. Le littoral à cet endroit est protégé.

    Cimetière Américain de Colleville-sur-mer

    Le cimetière a remplacé un premier cimetière provisoire dit de Saint-Laurent établi à proximité dès le 8 juin 1944. Il s'agissait du premier cimetière militaire américain de la Seconde Guerre mondiale. Il a été conçu par Harbeson, Hough, Livingston & Larson et l’espace a été arrangé par l'architecte paysagiste Markley Stevenson qui a fait en sorte que de n'importe quel angle, on voit une rangée de croix.

    Cimetière Américain de Colleville-sur-mer

    À l’entrée du cimetière, une statue en bronze de 7 mètres de haut, à l'intérieur du demi-cercle formé par la colonnade du mémorial, fait face aux carrés des tombes. Elle symbolise « L'Esprit de la jeunesse américaine s'élevant des flots ». Cette statue est entourée de galets symbolisant la difficulté des tanks à passer la plage. Les stèles de marbre blanc sont en forme de croix latine ou en forme d'étoile de David pour les soldats de confession juive.

    Personnes enterrées 

    Dans le cimetière sont enterrés les corps de 9 388 personnes, dont 307 inconnus, quatre femmes. En tout on compte 9384 militaires et 4 civils. Ces personnes sont principalement décédées le jour du débarquement ou dans les semaines suivantes en Normandie, principalement au combat. 14 000 dépouilles, d'abord inhumées en Normandie, ont été rapatriées aux États-Unis, à la demande de leurs proches.

    Cimetière Américain de Colleville-sur-mer

    Près du monument mémorial, dans le « jardin des disparus », se trouvent les noms de 1 557 soldats disparus.

    Cimetière Américain de Colleville-sur-mer

    3 titulaires de la Medal of Honor morts en Normandie reposent à Colleville, dont le Général Theodore Roosevelt Junior (1887-12 juillet 1944) (le fils ainé du président des États-Unis Theodore Roosevelt et lointain cousin du président Franklin Roosevelt), le Lieutenant Jimmie Monteith (1917 - 6 juin 1944 à Omaha Beach) et Frank Peregory (1916 - 12 juin 1944).

    Deux des frères Niland, dont l'histoire a inspiré Steven Spielberg pour écrire le scénario du film Il faut sauver le soldat Ryan, sont aussi enterrés ici. 

    Capsule temporelle

    Enterrée dans la pelouse directement, une capsule temporelle sauvegarde des journaux et des dépêches annonçant le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie. La capsule est recouverte d'une dalle de granit rose sur laquelle est gravée : « To be opened June 6, 2044 » (À ouvrir le 6 Juin 2044).

    Cimetière Américain de Colleville-sur-mer

    Apposée au centre de la dalle il y a une plaque en bronze ornée avec les cinq étoiles d'un général de l'armée américaine et gravée avec l'inscription suivante : « In memory of General Dwight D. Eisenhower and the forces under his command. This sealed capsule containing news reports of the June 6, 1944 Normandy landings is placed here by the newsmen who were here, June 6, 1969. » (À la mémoire du Général Dwight D. Eisenhower et des forces sous sa commande. Cette capsule scellée contenant des rapports de nouvelles du débarquement du 6 juin 1944 en Normandie a été placée ici par les journalistes qui étaient ici, 6 juin 1969)

    Administration

    Le territoire du cimetière est une concession perpétuelle faite par la France aux États-Unis, comme il est d'usage pour tous les cimetières militaires relatifs aux deux guerres mondiales. Il ne bénéficie pas de l'extraterritorialité.

    Le cimetière est géré par l'American Battle Monuments Commission, agence indépendante du gouvernement américain. Conséquence de cette gestion, le cimetière (comme d'autres en France et dans le monde) est fermé en cas d'arrêt des activités gouvernementales aux États-Unis, ce qui s'est produit pendant 16 jours en octobre 2013.

     

     


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